En attendant de poster quelques dessins et BD, voici un livre que j'ai réalisé en 2005, tiré à 50 ex. sur mon imprimante !! Tout est parti, il ne m'en reste qu'un.
La peinture commence, où la plupart des peintres arrêtent de peindre.
... Et si je devais faire preuve de conviction, je crois même que physiquement, je n'y arriverais plus. Se persuader de la "non-absurdité" des choses dites importantes est, à mes yeux, la plus difficile.
Essayer de n'être pas désinvolte avec ce qui apparaît la loi générale.
Il y a, en tout artiste, un sentiment de honte qui ne finit pas. Il est, tantôt ce voleur qui cache son butin, tantôt ce malade qu'une maladie honteuseoblige à la réclusion.
On déjoue ses silences, on inspecte ses insignifiances de langage, on condamne son désir de ressembler au peuple. L'artiste n'a pas sa place. Toute sa vie, il fuira l'établissement.
... Car le doute est notre condition. Nous remettons à demain ce que le sentiment nous presse de réaliser. Et cette incertitude demeure comme un filet de sang dans notre bouche.
Dans l'oeuvre la plus désespérée sourd une espérance. Est-ce cela le chef-d'oeuvre ?
J'ai saisi l'importance de cet homme à ce qu'il ne demande rien. Tout au moins rien d'impossible. Rien auquel je n'ai une fois songé : se perdre pour Dieu.
Mon métier, je ne m'en souviens plus. J'ai commencé à vivre à partir de cet instant ...
La recherche du feu est l'objet de toute création.
Sans lui, pas d'intensité.
Et sans intensité, pas de mémoire.
Je me suis toujours caché pour vivre, et être moi-même. C'est un reflexe de survie, un orgueil et une tentative d'être moralement acceptable.
Sous un certain angle, la vérité de l'art est abominable.
Ai-je vu autre chose que le désir particulier d'être considéré, apprécié, regretté.
Si plein de chair et si mort ...
Et la noblesse de celui qu'on ne voit plus ...
Vieux, souffrant, inexplicable ...
D'un style.
Les exceptions confirment la règle.
Ta règle, est d'être une exception.
Avoir le courage de se prolonger.
Avoir le don de la rupture.
Les amis de l'artiste qui aiment l'artiste à cause de sa mort précoce, où l'idée qu'ils se font de la vie artistique :
Misère, alcoolisme, ennuis problables avec la police.
Le prisonnier méprise l'homme libre.
Comprendre l'existence au moment où elle se déroule.
La foi et le doute comme flamme essentielle.
L'homme singulier est celui dont les questions augmentent avec les jours ... n'accepte aucune affirmation de talent ou de richesse.
Dieu.
Il est l'aiguille qui voudrait tourner, tandis que l'horloge s'essouffle.
Travaillez la grâce comme on aiguise une lame.
Elle vous transpercera.
On ne devrait peindre que pour installer une sorte de lumière dans un endroit dénué de simplicité.
Pour ramener les choses à l'essentiel :
Pitié pour les hommes.
C'est toujours par l'abandon que l'homme rejoint le commun.
Elle est assise au pied du lit :
Elle prie.
Dieu ne l'entend pas.
Elle lui demande de l'éclairer, puis passe en revue ses dernières années. Aucun doute ne l'assaille.
"J'ai traversé le malheur !"
Elle ne retient que ce mot : TRAVERSE
Un homme qui ne se meuble pas doit sûrement cacher quelque chose.
Commentaires
Merci beaucoup à vous deux !!
salut! félicitations pour ce carnet! autant pour les dessins que pour les textes. J'aime beaucoup!
ah ben ça faisait un bout de temps que t'avais pas posté dis donc
c'est sympa ces illustrations. je trouve que ton travail sur la couleur est très très bon!
j'espère que vous allez bien et que ça se passe bien de votre côté !